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Campement supervisé Devcore- Conclusions de l’analyse de l’impact social

29 mai 2024

Depuis 2020, avec l’arrivée de la pandémie, les pays occidentaux ont vu une explosion des personnes en situation d’itinérance visible. Au Québec, c’est la région de l’Outaouais qui a connu la plus grande hausse avec, en 2022, 706 personnes recensées, soit une augmentation de 268% par rapport à 2018[1].  

Pour répondre à la crise, l’entreprise gatinoise Devcore a offert des tentes hivernales chauffées à une cinquantaine de personnes en situation d’itinérance, le tout dans un campement supervisé où les participants se sont engagés à respecter un code de vie. En mars, Centraide Outaouais a interviewé la moitié de ces campeurs afin de brosser un portrait de l’impact social qu’a eu le projet sur eux. Cette démarche s’inscrit dans notre mission, qui est de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale.

Le campement a eu un impact positif sur la majorité des campeurs et campeuses. Les éléments qui ressortent le plus souvent lors des entretiens sont d’avoir un « toit », pouvoir dormir dans un endroit chauffé, ainsi qu’être en sécurité. Pour certain(e)s, cet endroit représente aussi de la stabilité, d’autres participant(e)s soulignent le répit que leur procure le campement. Ils et elles ressentent la possibilité de se reposer et de « rester loin des problèmes ». On retrouve également chez quelques personnes un apport sur le plan affectif, soit le sentiment d’être en communauté. Une participante a tenu à spécifier que le campement a été essentiel : « Le campement a permis à 50 personnes d’être gardées en vie », dit-elle.

En termes d’améliorations, les changements souhaités par les campeurs et campeuses répondent à des besoins non comblés qui ont été mentionnés lors des conversations, comme le besoin d’accéder à des douches sur le site. 

Quand les campeurs et campeuses abordent le futur, ils et elles mentionnent entre autres leur désir de se trouver un appartement, malgré des difficultés comme des problèmes de santé ou des mauvaises expériences dans d’autres logements. La sortie de l’itinérance ne semble pas un objectif facilement réalisable pour plusieurs, qui restent incertains quant à leur avenir.

« Il est clair que le projet a été un succès et qu’une phase deux est souhaitable parce que cela répond à des besoins bien réels. L’accès à un toit, mais aussi la sécurité procurée par un campement supervisé sont des facteurs qui permettent d’entamer une démarche de sortie de la rue. Sur l’impulsion de cette initiative positive, il faut continuer de soutenir des solutions innovantes qui disposent d’une agilité de mise en place. » conclue Cédric Tessier, directeur général de Centraide Outaouais.

Photo web.jpg

Centraide Outaouais tient à remercier les vingt-cinq (25) participant(e)s qui ont accepté de répondre à nos questions. Nous remercions aussi l’entreprise Devcore qui a accepté que cette étude soit menée sur le site afin de faciliter la participation. Finalement, nous saluons le soutient de Lynda Binhas, directrice de la recherche du CSMO-ÉSAC qui nous a accompagné dans différentes étapes de l’étude.

Retrouvez le communiqué de presse détaillé ICI et le rapport d'impact intégral ICI.

Capture d’écran rapport impact.png


[1] Ministère de la Santé et des Services sociaux. (2023). Dénombrement des personnes en situation d’itinérance visible au Québec. Rapport de l’exercice du 11 octobre 2022. Québec, ministère de la Santé et des Services sociaux, p. 6.

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